L’auteur présumé de l’extorsion visant la manufacture horlogère Patek Philippe a reconnu les faits, révèle la RTS
Le photographe de guerre de 61 ans arrêté le 12 mars à Genève dans le feuilleton des colis est passé aux aveux devant les autorités fédérales. «Il a reconnu être l’auteur des multiples lettres de menaces et de demandes de rançon en cryptomonnaies qui visaient depuis un an Patek Philippe, mais aussi Migros-Genève», révèle la RTS. Il a également admis avoir fabriqué et envoyé plusieurs colis piégés dans le canton. En difficulté financière, il a dit avoir agi seul et par appât du gain.
Quant au choix de Migros et de Patek Philippe, l’homme a indiqué que «ces deux entreprises représentaient des cibles intéressantes, car potentiellement disposées à payer une rançon vu leur surface financière, leur organisation et leur philosophie», relate la RTS.
Le prévenu a été auditionné à plusieurs reprises par les autorités fédérales et s’est montré collaboratif, selon le Ministère public de la Confédération. Il a également exprimé ses regrets et s’est dit désolé pour les victimes.
Pour rappel, l’affaire des colis piégés secoue Genève depuis plusieurs mois. Un homme et une enfant de 12 ans avaient été blessés par des explosions dans des immeubles résidentiels, respectivement en août et en novembre. Le déclenchement d’une arme artisanale s’était aussi produit en avril à Plan-les-Ouates (GE) et une enveloppe piégée avait été découverte en janvier dernier dans un immeuble du centre-ville de Genève. Ces dispositifs visaient des employés de Patek Philippe, dont le siège est à Plan-les-Ouates.