Les Européens s’écharpent sur les garanties de sécurité qui pourraient être apportées à l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. L’idée d’une force de «réassurance» a été mise sur la table mais divise les alliés dont beaucoup réclament un «filet de sécurité» américain qui ne semble plus d’actualité

Les Européens pourront-ils apporter des garanties de sécurité crédibles à l’Ukraine? A Paris, ce jeudi 27 mars, la «coalition de volontaires» emmenée par le couple franco-britannique a tenté de finaliser son plan en cas de cessez-le-feu pour que plus jamais la Russie n’attaque Kiev. Sans réel succès apparent. La sécurité de l’Europe commence en Ukraine, ont répété ces dernières semaines les responsables occidentaux. Mais le plan en «trois lignes» concocté par Emmanuel Macron et Keir Starmer se heurte à plusieurs défis majeurs: premièrement la Russie ne montre pour l’instant aucune volonté crédible de s’accorder sur un cessez-le-feu total, condition primordiale pour le plan européen. Quant aux Américains, à qui beaucoup réclament des garanties, rien n’indique non plus que l’administration accepterait d’y prendre part. C’est même le contraire qui semble se dessiner, comme le démontre cette conversation sur Signal révélée en début de semaine par The Atlantic dans laquelle de hauts responsables de l’administration Trump, dont le vice-président J.D Vance, répètent leur aversion pour le «parasitisme européen».

Dans ce climat particulièrement complexe, la première ligne du plan des Européens reste la plus crédible et la plus facile à mettre en place. Cette option consiste principalement à continuer à armer et à former l’armée ukrainienne. Un soutien militaire renforcé et sur la durée dans lequel l’Europe est déjà engagée depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a plus de trois ans. Dans ce sens, Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu’une mission franco-britannique serait déployée premièrement pour travailler au renforcement de l’armée ukrainienne.

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