Le ministère, dont Robert F. Kennedy est à la tête, a annoncé ce jeudi une «restructuration majeure» de ses équipes, composées de 82 000 employés à temps plein
Le ministère américain de la Santé a annoncé ce jeudi qu’il allait supprimer environ 10 000 d’emplois dans le cadre d’une «restructuration majeure», la dernière en date menée par le gouvernement du président Donald Trump.
L’organisation du ministère va être profondément modifiée et ses effectifs vont passer, avec ces suppressions d’emplois et d’autres mesures de départ volontaire ou de retraite anticipée, de 82 000 employés à temps plein à 62 000, est-il précisé dans un communiqué intitulé «Make America healthy again». Le document précise que près d’1,8 milliards de dollars seront économisés chaque année.
Le Wall Street Journal, qui avait révélé l’information avant la communication officielle, précise que «cette réorganisation modifiera le mode de fonctionnement des agences de santé», jusque-là relativement indépendantes: les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), déjà affectés par le retrait américain de l’OMS, ou la Food and Drug Administration (FDA), chargée de la surveillance des denrées alimentaires et des médicaments.
Le chef américain de la santé, Robert F. Kennedy, avait laissé entendre mi-février qu’il souhaitait une refonte des autorités sanitaires américaines: il disait alors vouloir «faire la même chose» que le quasi-démantèlement de l’Agence pour le développement (Usaid) «avec les institutions qui volent la santé de nos enfants».
Le neveu du président démocrate assassiné JFK est connu pour ses prises de position non fondées au sujet de plusieurs sujets sanitaires. Comme nous l’écrivions au moment de sa nomination, il relaie régulièrement les fausses informations sur un lien entre l’autisme et les vaccins, et avait assuré l’an dernier que le coronavirus «visait de façon disproportionnée les Caucasiens et les Noirs» et que «les juifs ashkénazes et les Chinois étaient davantage immunisés».
Développement suit.