L’animateur d’origine tessinoise, qui a posé ses valises à Londres il y a une douzaine d’années, multiplie les projets alertant sur la crise environnementale. Il vient d’entamer une collaboration avec le CERN

Bob l’Eponge a marché sur Plancton, un petit être vert muni d’antennes et d’un seul œil, et celui-ci n’est pas content. Juché sur un tas de sable au fond de l’océan, on le voit alors rêver de domination mondiale, avec un rire diabolique. La séquence, destinée à convaincre la chaîne Nickelodeon de se lancer dans la production d’un film, dure moins de 20 secondes. Elle a pris plus de cinq semaines à être réalisée.

Il a fallu la raconter sous forme de bande dessinée noir-blanc, demander à un humain de mimer les gestes des personnages devant une caméra pour inspirer les animateurs, puis convertir tout cela en animation 3D et ajouter les éclairages, les ombres et les textures. «Le niveau de détail est insensé», note l’homme au cœur de ce processus, l’animateur tessinois Simone Giampaolo.