Après les plénums étudiants, le temps est désormais venu des «zbor», des assemblées citoyennes qui se réunissent dans toutes les communes de Serbie. Une expérience de démocratie directe alors que la contestation se poursuit

«Qui est pour?» demande le modérateur. Une majorité de mains se dressent. «Qui est contre?» Personne. «Qui s’abstient?» Plusieurs centaines de citoyens de Zvezdara, un arrondissement du centre de Belgrade, se sont réunis en zbor vendredi dernier. Le zbor est une forme d’assemblée populaire, le terme renvoyant au passé de la Serbie, quand les habitants d’un village se réunissaient pour faire face à un problème, par exemple une menace turque.

Les zbor modernes sont la réplique des plénums étudiants, et ce sont les étudiants qui ont appelé, à la veille de la grande manifestation du 15 mars, les citoyens à former leurs zbor dans toutes les communes du pays. «Le modérateur doit être approuvé par la majorité et changer régulièrement. On n’interrompt pas une prise de parole, qui doit se limiter à une minute. C’est pour cela que l’on n’applaudit pas mais qu’on agite les mains en l’air en signe d’approbation. Si on est en désaccord, on croise les mains sur la poitrine», explique un étudiant de la Faculté des arts appliqués, venu apprendre les rudiments de la démocratie directe aux citoyens du quartier.

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