L’opéra de Moussorgski, présenté au Grand Théâtre dans la version Chostakovitch-Stravinski, offre une belle prestation musicale sur des décors saisissants. La mise en scène de Calixto Bieito peine de son côté à sortir l’œuvre de ses longs rails
Que faire d’un tel ouvrage? Les neuf ans de gestation de Khovantchina disent la difficulté du compositeur à créer l’«opéra-roman» historique dont il rêve alors. Moussorgski meurt avant d’avoir orchestré sa version pour piano. Au décès du créateur, Rimski-Korsakov s’empare de la partition, avant d’autres orchestrations de Ravel et Stravinski puis Chostakovitch en 1960. L’opéra se cherche longtemps.
Sur le plan théâtral, comment sortir le livret, aussi composé par l’auteur de Boris Godounov, de sa foisonnante narration? Le Russe résume et malaxe en quelques heures la longue période du «temps des troubles» qui agita son pays au XVIIe siècle, à travers des règnes sanglants. Une histoire difficile à suivre.
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