Dettes, poursuites fiscales ou procédures pénales: les candidats dans les villes de plus de 10 000 habitants doivent déclarer leurs ennuis dans un formulaire, consultable par toute personne titulaire des droits politiques à Genève. «Le Temps» s’est rendu à la Chancellerie
Un candidat explique ses dettes ainsi: «Ayant créé ma propre entreprise, j’ai rencontré des difficultés que j’ai réussi à surmonter.» Une autre exprime son désaccord quant au fait que l’administration fiscale cantonale (AFC) affirme qu’elle n’est pas à jour avec ses impôts: «L’Etat me doit de l’argent.» Un troisième justifie ses dettes privées et fiscales par «un accident de vie», caractérisé par des problèmes familiaux et de santé.
Beaucoup de gens l’ignorent, mais les personnes concernées le savent fort bien. Les 104 candidats à l’exécutif des 13 communes genevoises de plus de 10 000 habitants, briguant l’un des 41 fauteuils à pourvoir, ont dû remplir un formulaire pour pouvoir se présenter. Ils doivent renseigner sur leurs données personnelles, leurs liens d’intérêt et signaler l’existence de procédures fiscales ou judiciaires et de poursuites liées à des actes de défaut de biens. C’est une exigence de la loi genevoise sur l’exercice des droits politiques (LEDP). A noter que cette obligation ne s’applique pas aux candidats visant un Conseil municipal. Dès lors, l’interpellation spectaculaire, révélée lundi, de l’élue verte du Grand-Saconnex prise dans un trafic de stupéfiants (et présumée innocente) n’aurait pas eu à être divulguée.
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