Troisième long métrage de Gia Coppola, «The Last Showgirl» offre à Pamela Anderson son premier grand rôle au cinéma. Celui d’une danseuse de cabaret dont les envies de reconnaissance rappellent son propre parcours

Dans le documentaire Pamela – A Love Story (2023), réalisé par Ryan White pour Netflix, on la découvre au début de sa carrière réduite à sa poitrine esthétiquement modifiée. Interrogée à longueur d’émission à ce sujet, la star d’Alerte à Malibu, série dont elle tournera cinq saisons dans les années 1990, s’en offusquait et s’en amusait à la fois, ne pouvant guère faire autrement à une époque où on ne demandait rien d’autre à une ancienne pin-up Playboy que de correspondre à son image. Depuis, les amours et les frasques de Pamela Anderson ne cesseront d’être scrutées et commentées, reléguant logiquement au second plan une carrière artistiquement inintéressante.

Découvrant ce documentaire dans lequel l’actrice apparaît pour la première fois dans toute sa complexité, sa vulnérabilité et ses blessures longtemps gardées secrètes, évoquant notamment sa cinéphilie et affirmant se battre contre les injonctions de beauté en renonçant au maquillage, Gia Coppola, petite-fille de Francis Ford, a immédiatement su qu’elle avait trouvé l’héroïne de son troisième long métrage, The Last Showgirl, porté par l’énergie d’une caméra à l’épaule s’inscrivant dans la tradition du cinéma américain indépendant des années 1990.

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