Une organisation ultra-catholique s’oppose à ce que Noelia, une Barcelonaise de 24 ans, puisse recourir à l’euthanasie, légale en Espagne depuis 2021. La justice a tranché en sa faveur, mais cette association pour le «droit à la vie» a fait appel
Il y a 4 ans, le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a légalisé l’euthanasie. Depuis, jamais un débat aussi enflammé n’avait surgi sur cette question. Noelia, 24 ans, dont le nom de famille n’apparaît pas en vertu du secret de l’instruction, devait en toute logique bénéficier des droits qu’accorde cette législation. En octobre 2022, après avoir été victime d’un viol par plusieurs hommes, cette jeune Barcelonaise tente de se suicider en se lançant du haut d’un immeuble de cinq étages. Elle ne meurt pas mais en ressort paraplégique. Au point qu’aujourd’hui elle se déplace en fauteuil roulant, souffre de «douleurs horribles» et que ses médecins lui attribuent une «incapacité à 74%».
Noelia manifeste rapidement son désir de mettre fin à ses jours. Elle suit le parcours requis par la loi: elle bénéficie de l’assentiment de son propre médecin, puis d’un autre médecin qui ne l’a jamais traitée par le passé; enfin, elle reçoit le feu vert de la Commission de garantie et d’évaluation de Catalogne, le CGAC, un organisme indépendant qui veille à la bonne application de la loi comme il en existe dans chacune des 17 régions espagnoles. A l’issue de ces étapes, l’euthanasie avait été fixée au 2 août 2024. Mais c’était compter sans l’intervention du père de l’intéressée.
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