Président très interventionniste, Donald Trump est à la tête du pays qui accueillera la Coupe du monde de football en 2026 et les Jeux olympiques d’été en 2028. Il compte bien en profiter pour faire avancer ses idées et ce qu’il considère comme étant les intérêts américains

Dans sa façon de faire de la politique, des affaires ou de la télévision, Donald Trump a toujours fait valoir ses propres règles. Une conception qu’il met en pratique depuis longtemps sur les parcours de golf où il s’arroge des «gimme» (un coup de put que l’on accorde à un autre joueur lorsque sa balle est au bord au trou) de plus de 2 mètres et où il pousse si souvent sa balle du pied pour la sortir du rough que des caddies l’ont surnommé «Pelé», a révélé Rick Reilly dans Commander in Cheat, un livre sorti en 2019 durant son premier mandat présidentiel (2017-2020).

De retour à la Maison-Blanche depuis le 20 janvier 2025, le président des Etats-Unis menace aujourd’hui bien plus que le fair-play et l’étiquette. Il est à la tête du pays qui accueillera la Coupe du monde de football en 2026 et les Jeux olympiques d’été en 2028 à Los Angeles. Les Etats-Unis sont aussi le principal partenaire commercial du Comité international olympique, assurant au CIO plus du tiers de ses revenus. Ils sont également le premier contributeur de l’Agence mondiale antidopage (AMA), ainsi qu’un centre de formation et de perfectionnement pour des milliers de jeunes sportifs du monde entier via le système du sport universitaire NCAA. Ils sont incontournables et Trump veut en user au profit de ses idées, et des intérêts privés des ligues professionnelles américaines (basketball, baseball, football américain, hockey sur glace), un écosystème autonome qui cherche à s’étendre au reste du monde. Avec le risque de rompre les équilibres par lesquels le sport mondial fonctionne.

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