Quatre candidats au Conseil d’Etat ont répondu à l’invitation de Canal Alpha et du «Temps» pour ce deuxième débat. L’occasion pour eux de se mouiller sur l’épineux dossier de la planification hospitalière et des coûts de la santé

Parler d’organisation hospitalière dans le canton de Neuchâtel, c’est prendre le risque de rouvrir les cicatrices d’un conflit territorial encore frais dans les mémoires. En 2017, la population avait décidé de maintenir des sites de soins aigus à Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, mais l’idée d’un site unique pourrait ressurgir plus vite qu’on ne le pense. Un sujet chaud qui ouvre ce deuxième débat consacré aux élections cantonales du 23 mars et animé conjointement par Le Temps et la télévision de l’Arc jurassien Canal Alpha, qui le diffuse à 19h15.

Autour de la table, la sortante socialiste Florence Nater, l’écologiste Christine Ammann-Tschopp, le PLR Quentin Di Meo et le sans-parti Grégoire Cario. «Avant de penser la répartition géographique des prestations, il faut peut-être déjà se demander comment le canton peut renforcer ses politiques, notamment en matière de prévention et de promotion de la santé», fait valoir la ministre de l’emploi et de la cohésion sociale. Grégoire Cario, lui, n’y va pas par quatre chemins: «On a 180 000 habitants, et c’est trop peu pour un hôpital. (…) Il faut impérativement un site unique, avec des policliniques et des centres de soins dans chaque région.»

Des améliorations nécessaires dans le domaine de l’asile

Quatre personnalités pour quatre visions qui ont également abordé la place du sport dans le canton ou encore l’intégration et l’asile, régulièrement mis sous les feux des projecteurs en raison des problèmes de sécurité rencontrés autour du Centre fédéral de Boudry. «Ce n’est simple pour personne et regrettable pour tout le monde, constate Quentin Di Meo. Neuchâtel fait largement sa part, et c’est maintenant aux autres cantons romands de faire la leur.» Faut-il être plus strict en matière de renvoi? «C’est bien souvent impossible, répond Christine Ammann-Tschopp. Il faut surtout réussir à donner un sens à la vie des gens qu’on accueille ici, par exemple en leur donnant des activités.»

Dans dix jours, les Neuchâtelois se rendront aux urnes et l’enjeu est de taille, avec un possible changement de majorité à la clé. De quoi promettre un bel affrontement entre les deux grands blocs de gauche - PS, Vert·e·s, POP - et de droite - Le Centre, PLR, UDC - qui se sont constitués pour l’occasion dans des alliances inédites.

Jeudi, un troisième et ultime débat réunira les sortants Laurent Favre (PLR), Frédéric Mairy (PS) ainsi que les challengers Manon Freitag (Le Centre) et Maxime Rognon (PVL) pour parler d’un thème cher aux partis - le pouvoir d’achat - ainsi que d’économie, d’emploi et d’environnement.


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