C’en est bientôt fini du libre choix du praticien. C’est du moins ce que le parlement a validé ce jeudi. En permettant aux assureurs maladie de sélectionner les praticiens avec lesquels ils travaillent, les élus opèrent un changement de paradigme profond dans le système de santé

C’est à un des piliers de la loi sur l’assurance maladie (LAMal) que s’est attaqué le parlement ce jeudi: l’obligation de contracter. Autrement dit, les assureurs sont tenus d’honorer toutes les factures des prestataires de soins autorisés à pratiquer, par les cantons. «Les médecins peuvent donc choisir le lieu où ils exercent, ce qui conduit à de grandes concentrations dans certaines régions alors que d’autres sont plutôt mal desservies», relève Peter Hegglin, conseiller aux Etats (Le Centre/ZG) et auteur de la motion validée au Conseil national ce jeudi, et déjà accepté par le Conseil des Etats en septembre dernier.

Pour Thomas de Courten, conseiller national (UDC/BL) et rapporteur de la commission de la santé, «il faut prendre des mesures pour lutter contre la hausse du volume des prestations et des coûts de la santé. Assouplir l’obligation de contracter en est une. Des principes devront toutefois être respectés: la sécurité des soins, les exigences de qualité et d’économicité, ainsi qu’un comportement conforme à la concurrence».

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