Le Conseil d’Etat a adopté un règlement passé inaperçu contraignant les communes à consulter avant tout changement, lequel doit faire l’objet d’un «consensus». L’UDC crie victoire

Comme souvent, le dénouement d’une polémique passe inaperçu. Pendant des mois, élus et éditorialistes de tout poil s’insurgent. Et lorsque le soufflé retombe, que l’administration a travaillé, l’objet sombre dans l’oubli. C’est exactement ce qui s’est produit avec la féminisation des noms de rues. Le 19 février, le Conseil d’Etat a adopté la modification du règlement sur les noms géographiques et l’adressage des bâtiments, le RNGAB de son petit nom. Et ce n’est que quatre semaines plus tard que l’UDC a songé à bomber le torse, claironnant que le gouvernement lui «donne raison» en reprenant l’essentiel des mesures proposées dans un projet de loi déposé en septembre 2023.

Depuis 2021, la ville de Genève a modifié le nom de 28 rues ou parcs, suscitant parfois de franches oppositions – comme à la rue du Midi, dans le quartier des Grottes – qui semblent avoir mal digéré la nouvelle dénomination. La rue a pris en août 2022 le nom de Julia Chamorel, communiste et dramaturge d’origine vaudoise, qui a vécu l’essentiel de sa vie à Genève, où elle est décédée en 2009.

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