CHRONIQUE. L’OPEP va revenir sur la baisse volontaire de sa production, ce qui devrait faire descendre les prix. Mais avec le quasi-abandon par les compagnies pétrolières de leurs projets d’énergies renouvelables, les gisements qui se tarissent et la volonté de Donald Trump d’attaquer le Venezuela et l’Iran, les zones de doute sont nombreuses, écrit notre chroniqueur Laurent Horvath

Tandis que les Etats-Unis et la Chine sont engagés dans une course à l’armement et aux technologies intelligentes, l’Europe voudrait débloquer plus de 800 milliards d’euros pour maintenir son secteur industriel militaire et sauver des emplois. Cette stratégie, qui doit encore être financée, compte sur une augmentation de la croissance ainsi qu’une consommation accrue de pétrole et de gaz pour fabriquer et faire fonctionner cet arsenal.

Cela tombe bien car le monde des hydrocarbures est en ébullition avec l’arrêt quasi général par les compagnies pétrolières privées comme BP ou Shell de leurs projets d’énergies renouvelables. Leur objectif est d’optimiser leurs bénéfices en maximalisant les extractions. De son côté, l’OPEP +, l’organisation des pays exportateurs de pétrole et des pays partenaires tels que la Russie et le Kazakhstan, vient de décider d’en finir avec les réductions volontaires d’extraction, qui étaient en vigueur depuis octobre 2023. Cette décision a pris tout le monde de court, car pour maintenir les prix du baril dans une fourchette de 70 à 80 dollars, le cartel avait réduit volontairement ses extractions de 350 millions de litres par jour.

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