Adaptant un roman d’Eric Reinhardt, Sylvain Desclous fusionne dans «Le Système Victoria» cinéma social et thriller érotique. Intéressant mais pas totalement convaincant
La séquence d’ouverture du Système Victoria, quatrième long métrage de Sylvain Desclous (le premier à avoir une distribution suisse), adapté du roman éponyme publié en 2011 par Eric Reinhardt, est à l’image du film, à la fois fascinante et un peu froide. Il s’agit d’un vertigineux travelling arrière, en plongée, le long d’une tour en construction dans le quartier parisien de la Défense. Un édifice symbole de puissance et de pouvoir, mais qui offre aussi la possibilité d’une chute tout aussi vertigineuse…
Architecte à la carrière contrariée, David Kolski (Damien Bonnard, qui tourne film sur film de manière compulsive) officie sur ce chantier compliqué comme contremaître. Mis sous pression pour livrer en temps et en heure la tour à ses propriétaires koweïtiens, il est pris en étau entre des ouvriers sous-payés qui ne peuvent pas aller plus vite que la musique et un maître d’ouvrage qui lui hurle par écran interposé qu’il a intérêt à trouver une solution pour rattraper le retard.
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