Elle a réalisé l’Enquête photographique 2024 pour la ville de Genève. Ses clichés mettent en lumière celles et ceux qui s’engagent en faveur d’une démocratie plus inclusive et égalitaire

Elle était alors à l’Ecole des beaux-arts de Rouen en Normandie. Ne savait pas encore exactement quoi faire de sa vie. Une certitude pourtant: cette attirance pour le visuel sous toutes ses formes. Un travail était à rendre. Elle a décidé d’aller photographier la ville, notamment les quais de la Seine. Pour cela, elle a récupéré un vieil appareil photo argentique, celui que sa mère avait reçu à l’occasion de sa communion solennelle. Un Semflex Sem Standard au boîtier très esthétique. Ainsi naît une passion.

Il fallait acheter des pellicules. Une enseigne toute proche en vend. Emmanuelle Bayart sympathise avec le marchand. Ils parlent de photographie, il évoque cette école à Vevey en Suisse, très réputée. Elle dépose en 2002 un dossier, sa candidature est acceptée, elle est diplômée en 2004. Décroche ensuite un HEA en arts visuels aux Beaux-Arts à Genève, «situés alors au boulevard Helvétique non loin de Rhino, le squat mythique de Genève». Vingt ans plus tard, on retrouve Emmanuelle Bayart à Meyrin, dans l’écoquartier des Vergers maintes fois honoré pour la qualité de son bâti ainsi que l’exemplarité de sa politique de cohésion sociale. Elle vit là avec son compagnon et leurs deux petites filles.

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