Entraîneur de l’équipe de Tarbes et sélectionneur de l’équipe nationale féminine, le Français François Gomez a permis à la Suisse de décrocher une qualification historique pour la phase finale de l’EuroBasket en juin. Il détaille sa méthode de (télé)travail

Eclipsé par la popularité du football et du hockey sur glace, et par les exploits si répétitifs des skieurs qu’ils ont fait de leur discipline un sport collectif, le basketball suisse vit lui aussi, à sa manière, discrète, des heures fastes. Ce mercredi à 17h, les joueuses du Nyon Basket Féminin disputent à Ostrava contre l’équipe locale la finale de l’European Women’s Basketball League, la troisième compétition européenne de clubs pour les femmes. Le même jour (19h15), Fribourg Olympic tentera à Thessalonique, en Grèce, de battre le PAOK et de se qualifier pour la demi-finale de l’Europe Cup masculine, après avoir obtenu le match nul à l’aller à Saint-Léonard (62-62).

Samedi 8 mars en fin d’après-midi, François Gomez était sur la route de Montpellier, où son équipe du Tarbes Gespe Bigorre jouait le lendemain une rencontre de la Ligue féminine de basket. Affairé à recruter pour la saison suivante – «c’est une mauvaise habitude du basket français que de construire les équipes très longtemps à l’avance…» –, il gardait un œil sur ses notifications, dans l’attente du tirage au sort des groupes de la phase finale du Championnat d’Europe féminin de basket. Un mois plus tôt, c’était déjà sur la route et via les messageries électroniques que ce Nordiste exilé dans le Sud-Ouest avait appris la qualification historique de l’équipe de Suisse pour cet EuroBasket, une première depuis 69 ans. Malgré les apparences, François Gomez (64 ans), qui coache à distance et en parallèle le club de Tarbes et l’équipe de Suisse, y est pour beaucoup.

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