Le conseiller d’Etat zougois a créé la surprise en devançant ce mercredi l’influent conseiller national Markus Ritter. Encore peu connu du grand public, cet historien et colonel de 61 ans devrait reprendre l’épineux département de la défense

«Martin Pfister veut devenir conseiller fédéral – Martin qui?», avait titré le Tages-Anzeiger au lendemain de l’annonce de la candidature du Zougois. Totalement inconnu du grand public il y a encore une poignée de semaines, le Centriste de 61 ans va entrer au gouvernement, où il succédera à la Valaisanne Viola Amherd. Donné perdant au début de la campagne, le conseiller d’Etat a finalement réussi à rattraper son retard et à devancer l’influent conseiller national saint-gallois Markus Ritter, président de la puissante Union suisse des paysans. Un authentique exploit.

Il faut ainsi remonter à 2007 et à Eveline Widmer-Schlumpf – dans des conditions particulières – pour retrouver l’accession au Conseil fédéral d’une personnalité sans aucune expérience fédérale (le socialiste Beat Jans était aussi conseiller d’Etat, à Bâle-Ville, mais avait siégé dix ans au Conseil national). Visiblement, du haut de son mètre nonante, Martin Pfister, personnalité calme à la voix douce, à su convaincre et rassurer la majorité de l’Assemblée fédérale. Martin Pfister redonne un siège au gouvernement à la Suisse centrale, région qui n’avait plus connu un tel honneur depuis le départ du Lucernois Kaspar Villiger en 2003.

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