La réaction de l’Union européenne face aux taxes imposées par Donald Trump s’organise. Dans un communiqué diffusé mercredi, la Commission européenne indique qu’elle appliquera des droits de douane «forts mais proportionnés»
La Commission européenne a annoncé mercredi matin qu’elle appliquerait des droits de douane «forts mais proportionnés» sur une série de produits américains à partir du 1er avril, en réponse aux taxes américaines de 25% sur l’acier et l’aluminium.
L’UE «regrette profondément» les mesures décidées par le président Donald Trump, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans un communiqué. «Les droits de douane sont des taxes. Elles sont mauvaises pour les affaires et encore pires pour les consommateurs».
Au total, les contre-mesures de l’UE pourraient s’appliquer à des exportations de marchandises américaines d’une valeur maximale de 26 milliards d’euros, ce qui correspond à la portée économique des droits de douane américains. «Dans l’intervalle, l’UE reste prête à travailler avec l’administration américaine pour trouver une solution négociée. Les mesures susmentionnées peuvent être annulées à tout moment si une telle solution est trouvée», poursuit le communiqué.
Cette réplique européenne s’effectuera en deux temps. Au 1er avril, les contre-mesures de l’UE mises en place en 2018 et 2020 en réponse aux droits de douane américains du premier mandat de Donald Trump seront automatiquement rétablies, leur suspension arrivant à expiration au 31 mars. Cette suspension correspond selon l’UE «au préjudice économique causé à 8 milliards d’euros d’exportations d’acier et d’aluminium. Des droits de douane seront appliqués sur des produits allant des bateaux au bourbon en passant par les motos», a expliqué la Commission européenne.
Mais les nouveaux droits de douane américains entrés en vigueur mercredi vont beaucoup plus loin que ceux du premier mandat de Donald Trump. Par conséquent, la Commission européenne a lancé le 12 mars une procédure pour imposer des contre-mesures supplémentaires – équivalentes à 18 milliards d’euros – à l’encontre des Etats-Unis afin d’arriver au même impact que les mesures américaines.
Développement suit.