L’Appel de Genève aide les militaires étrangers présents aux côtés des forces ukrainiennes à naviguer entre les lignes floues de la guerre en les formant au droit international humanitaire

Marqué par une cicatrice résultant d’éclats d’obus, Rodion, l’œil droit endommagé caché par un patch au style pirate, se dirige vers un tableau où figure une liste d’armes interdites, y compris certains types de munitions: balles à fragmentation, éclats d’obus indétectables, ainsi que des armes chimiques, biologiques et nucléaires. Originaire de la région de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, l’homme, un vétéran des guerres du Donbass, travaille aujourd’hui comme formateur et responsable de projet pour l’Appel de Genève, une organisation suisse qui promeut l’adhésion au droit international humanitaire (DIH) auprès des groupes armés non étatiques et des forces militaires engagées dans un conflit.

Active en Ukraine depuis 2018, l’ONG genevoise forme les combattants aux règles de la guerre en mettant l’accent sur la protection des civils, le traitement des prisonniers et l’interdiction de certaines armes, telles que les mines antipersonnel et les armes chimiques. L’Appel de Genève, qui maintient une position neutre sur le plan militaire, s’efforce de veiller à ce que les combattants ukrainiens opèrent dans un cadre légal et éthique, ce qui renforce leur crédibilité internationale.