A Berne, ce jeudi, le parlement pourrait donner plus de pouvoir aux assureurs maladie pour choisir les médecins avec lesquels ils veulent travailler. Une perspective qui mettrait un terme au choix du médecin et qui effraie les cantons. A commencer par Genève

Parmi les piliers de l’assurance maladie (LAMal), on trouve l’obligation de contracter. Encore un de ces termes techniques incompréhensibles dont le système de santé a le secret et derrière lequel se cache une pratique générale: «Les assurances maladie sont tenues de conclure un contrat avec tous les fournisseurs de prestations admis à pratiquer», explique Peter Hegglin, conseiller aux Etats (Le Centre/ZG), dans une motion voulant assouplir cette obligation.

Le but de ce projet, déjà accepté par le Conseil des Etats en septembre dernier, est d’agir sur la répartition des prestataires de soins dans le pays. En offrant la possibilité aux assureurs de choisir les médecins dont les factures seront honorées, il serait possible de réduire l’offre médicale excédentaire dans certaines régions. De quoi également «lutter efficacement contre l’explosion du volume des prestations et des coûts», note encore Peter Hegglin.

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