REVUE DE PRESSE. En acceptant la proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours, l’Ukraine fait porter à la Russie la responsabilité de la fin des combats. De ce fait, et en raison de la reprise de l’aide américaine, Kiev repart gagnante de Djeddah, estime la presse occidentale

«C’est un revirement vertigineux» pour le Guardian, «un nouvel élan» pour le New York Times, une «percée», pour Libération. «Petits pas vers la paix», titre le Tages-Anzeiger. Mardi à Djeddah, en Arabie saoudite, après plus de huit heures de discussions, les délégations américaine et ukrainienne sont tombées d’accord: Washington a accepté de reprendre immédiatement son aide militaire et de renseignement à l’Ukraine. De son côté, Kiev a accédé à la proposition américaine d’un cessez-le-feu d’un mois. Le texte sera soumis aux Russes «ces prochains jours», a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio devant la presse mardi soir. «La balle est dans leur camp», a-t-il affirmé, après avoir reçu des mains du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, une icône religieuse peinte sur le couvercle d’une caisse de munitions.

L’image, qui a rapidement fait le tour du monde, tranche avec l’ambiance mortifère dans laquelle Volodymyr Zelensky s’est retiré de la Maison-Blanche le 28 février dernier, après avoir été publiquement humilié par J.D. Vance et Donald Trump. De quoi soulager les alliés de l’Ukraine. «Il s’agit d’une évolution positive qui peut constituer un pas vers une paix globale, juste et durable», ont immédiatement salué Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et Antonio Costa, le président du Conseil européen.

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