Une étude pointe l’ampleur des déplacements de bactéries, champignons, insectes, grenouilles, lézards et autres serpents associés aux envois internationaux de fleurs coupées, de plantes en pot et de bulbes

«Dans mon précédent job, il arrivait qu’on me contacte pour identifier des photos de grenouilles retrouvées dans des sachets de salade importés d’Espagne. Mais un jour, j’ai reçu un message intrigant d’un fleuriste de Sheffield. Il comportait une photo d’un batracien, qui ne ressemblait à rien de connu en Europe, trouvé dans un lot de fleurs coupées d’Equateur», raconte Silviu Petrovan, aujourd’hui chercheur en zoologie et en biosécurité à l’Université britannique de Cambridge.

«Au début, j’ai cru à une blague. Mais après vérifications, cela s’est révélé exact. Cette petite grenouille provenait en réalité de Colombie», poursuit celui qui était alors responsable de la conservation de l’ONG Froglife. Une partie de la production florale de ce pays transite en effet par l’Equateur, avant de rejoindre l’Europe et les Etats-Unis. Précision importante, la grenouille en question n’était pas venimeuse – certaines sont toxiques par simple contact avec la peau!

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