Le Centre fribourgeois a organisé une soirée pour marquer la veille de l’élection au Conseil fédéral. Si la majorité penche pour Martin Pfister, qui a vécu douze ans dans la ville, beaucoup sont déçus que la sénatrice ne se soit pas lancée
Il n’y a pas que dans la capitale bernoise que l’élection au Conseil fédéral passionne. A la veille du scrutin, Le Centre fribourgeois a organisé une soirée «Bière et politique», à la Freiburger Biermanufaktur, pour se retrouver et débattre. Mais ici, dans la cité des Zähringen, à quelques heures du dénouement de la course à la succession de Viola Amherd, il demeure un énorme regret: la non-candidature de la championne locale, la conseillère aux Etats Isabelle Chassot. «Elle aurait écrasé l’élection», assure Christian Clément, le chef de groupe du Centre au Grand Conseil fribourgeois. «Elle fera de toute façon des voix au premier tour, des parlementaires de gauche et des femmes glisseront son nom», prédit Dominique Butty, l’ancien syndic de Romont.
Au moment de commencer la deuxième bière, pour le procureur Marc Bugnon, qui présida le Conseil général de la ville de Fribourg, il est clair que Le Temps doit transmettre un message: «Si Isabelle Chassot fait 40 voix au premier tour, elle doit revenir sur sa décision de ne pas se porter candidate.» Plaisanterie mise à part, à Fribourg, certains peinent à se passionner pour cette élection qui concerne pourtant le parti. «Le profil des deux candidats est assez similaire, au point que physiquement on a de la peine à les différencier, poursuit Marc Bugnon. Quel que soit le choix, ça ne révolutionnera pas le pays.»
Voir plus