Le match qui oppose Markus Ritter et Martin Pfister dans la course au Conseil fédéral devait ressembler à une promenade de santé pour le premier. S’il a perdu son avance dans le cœur de ses collègues parlementaires, c’est avant tout à cause de ses propres erreurs

La fable du lièvre et de la tortue de Jean de La Fontaine a presque pris corps ces derniers jours sous la Coupole. Markus Ritter fait la course en tête depuis l’annonce de sa candidature au Conseil fédéral fin janvier et à la faveur des nombreux désistements au sein du parti. L’autre centriste, Martin Pfister s’est lancé début février avec un retard: qui le connaît sous la Coupole, hormis les élus zougois? Il a dû faire preuve de patience et de persévérance pour revenir sur son concurrent.

D’autant que le patron des paysans a entamé sa campagne au pas de charge, avec l’assurance d’un bon réservoir de voix au parlement. Les 246 élus qui siègent à Berne le connaissent bien, le tutoient, le côtoient. L’UDC semble acquise à sa cause. Et celles et ceux qui veulent un homme fort à la tête de l’armée le verraient bien enfiler le costume de patron de la Défense.

Voir plus