Un présentateur de RTS a utilisé le terme «horde» pour qualifier les étudiants qui manifestent depuis l'effondrement à la gare de Novi Sad en novembre. Le blocage des locaux de la chaîne a entraîné des échauffourées, un policier a été blessé

Plusieurs centaines de manifestants ont entamé dans la nuit de lundi à mardi un blocage de la télévision et radio publiques serbes pour protester contre la manière dont le mouvement étudiant contre la corruption avait été qualifié lors d'un programme d'informations.

Le blocage des locaux de la RTS à Belgrade, a commencé peu avant minuit, déclenché par une question d'un journaliste au président Aleksandar Vucic. Le présentateur employait le terme «horde» au sujet des étudiants qui protestent depuis l'effondrement d'une gare qui a fait 15 morts en novembre.

Les manifestants empêchent les employés d'entrer dans le bâtiment, ne permettant que les sorties.

Des policiers interviennent devant les locaux de la RTS à Belgrade, le 10 mars 2025. — © Marko Drobnjakovic / keystone-sda.ch
Des policiers interviennent devant les locaux de la RTS à Belgrade, le 10 mars 2025. — © Marko Drobnjakovic / keystone-sda.ch

Des échauffourées ont brièvement éclaté entre protestataires et policiers, qui sont ensuite entrés dans le bâtiment, a constaté un journaliste de l'AFP. Un policier a été blessé, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, précisant que les forces de l'ordre n'interviendraient pas contre les manifestants bloquant les accès «sauf invasion violente des institutions publiques et de la RTS».

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Les manifestants anti-corruption mobilisés

La radio-télévision nationale serbe, accusée de partialité, a déjà été cible de manifestations menées par les étudiants ces derniers mois.

Quinze personnes, dont deux enfants, ont péri le 1er novembre dans l'effondrement d'un auvent en béton à la gare de Novi Sad (nord), peu après des travaux de rénovation du bâtiment qui ont duré pendant trois ans. Cette tragédie a ravivé une colère qui couvait dans le pays en raison de la corruption et du manque présumé de contrôle dans la réalisation de grands projets de construction.

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Aleksandar Vucic a oscillé entre des appels à des négociations aux étudiants et des allégations selon lesquelles la Serbie est confrontée à une «tentative de révolution de couleur» orchestrée par des «agents étrangers» de «pays occidentaux».