Les auditions de deux ex-cadres de Swatch Group et d’un homme d’affaires soupçonnés de corruption horlogère ont oscillé entre sentiment d’injustice et trous de mémoire lors de leur procès en appel. Un recours au Tribunal fédéral se dessine déjà

Dans le combat judiciaire qui oppose Swatch Group à deux de ses anciens cadres et un homme d’affaires d’origine chinoise, le deuxième round ne sera certainement pas le dernier. Les trois hommes acquittés en première instance en septembre 2022 comparaissent depuis lundi devant la Cour pénale neuchâteloise. Le conglomérat biennois et le Ministère public avaient fait appel du jugement du Tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds, qui n’avait pas retenu la gestion déloyale. Les accusations de blanchiment d’argent et de corruption étaient quant à elles prescrites.

Pour rappel, un ancien responsable des achats de Tissot et un ex-employé de CK Watch & Jewelery – passé depuis en main de l’américain Movado – étaient soupçonnés d’avoir touché entre 2006 et 2015 respectivement 13,2 millions et 800 000 francs de pots-de-vin de l’homme d’affaires en échange de contrats de commandes privilégiés. A cela s’ajoutait 1 million de francs versé à un ex-responsable qualité de Tissot, décédé avant le premier procès.

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