Quatre infirmières forensiques et deux médecins légistes fournissent désormais des prestations médicolégales aux victimes de violences communautaires ou conjugales. Ouverte toute l’année, cette consultation a pour but de documenter les stigmates et d’aider les victimes à faire valoir leurs droits

Les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) comblent un manque dans la prise en charge hospitalière des victimes de violences. Depuis le 2 janvier, l’hôpital public a ouvert une consultation médicolégale pour adultes victimes de violences (CMLV). Ce dispositif, créé sous la houlette du Centre universitaire romand de médecine légale, s’inspire de prestations similaires au CHUV, dans le canton de Vaud. Il est financé par le Département de la santé et des mobilités, qui alloue 859 000 francs la première année.

«La violence est un problème de santé publique», explique d’emblée Nathalie Romain-Glassey, médecin-cheffe et responsable des structures vaudoises et genevoises. Citant l’OMS, elle souligne que l’absence de services médicolégaux peut nuire aux personnes ayant subi des agressions en compromettant le recueil de preuves. Depuis son entrée en fonction, l’équipe a réalisé 13 consultations. Elle prévoit 600 visites en 2025.

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