Au dernier jour de son procès, Eric Arnoux, concepteur de résidences haut de gamme, a conclu à son acquittement sur l’essentiel des faits reprochés. Le Tribunal correctionnel va prendre le temps de la réflexion. Le verdict n'est pas attendu avant mars

«Un acte d’accusation remarquablement illisible.» Le ton est donné ce jeudi au procès d’Eric Arnoux, concepteur de chalets très haut de gamme, jugé à Genève pour avoir précipité la déconfiture de ses sociétés, trompé son monde et mené une vie de palace malgré les difficultés. A la défense du prévenu, Me Marc Oederlin s’est attaché à déconstruire le portrait du parfait filou dressé la veille et à lui substituer celui d’un homme qui a joué de malchance et qui a tout perdu dans un projet transformé en vaste fiasco.

«Oui, il se bat et il ne sait pas lâcher. Est-ce un crime?». Plaidant l’acquittement sur presque tout et rejetant les prétentions civiles des plaignants chiffrées à plusieurs millions, l’avocat, révolté par les 5 ans de prison requis par le Ministère public, insiste: «Le destin l’a déjà suffisamment frappé.» Et le prévenu d’adresser ces derniers mots aux juges: «J’ai uniquement essayé de faire de belles et de grandes choses. Je ne me suis pas enrichi.» Aujourd’hui, il se dit vacciné contre le monde des affaires: «Je veux me lancer dans une activité plus spirituelle.»

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