REVUE DE PRESSE. Alors que le 47e président des Etats-Unis assoit son pouvoir sur le monde, l’opposition cherche ses héros ordinaires à défaut d’en voir émerger au Capitole. Pamela Hemphill, alias «MAGA Granny», et l’évêque Mariann Budde font sensation
Trois jours avant l’investiture du 47e président des Etats-Unis, le New York Times lançait un appel à la résistance dans une tribune intitulée Faire face aux tactiques de peur de Donald Trump. La rédaction écrivait: «Au cours des quatre années de mandat de Donald Trump, le pays a vu nombre de ses fulminations tomber à l’eau lorsque des politiciens, des avocats ou des citoyens ordinaires ont tout simplement dit non. L’Amérique doit à nouveau voir au-delà de la peur». Depuis, le républicain, plus puissant que jamais, a été adoubé par les institutions et la presse scrute celles et ceux qui oseront se mettre au travers de sa route. Et trouve.
Parmi les «citoyens ordinaires» résistants qu’appelait de ses vœux le New York Times la semaine dernière, figure désormais «MAGA Granny». Pamela Hemphill, 71 ans, a participé à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 et été condamnée depuis à 60 jours de prison et trois ans de probation. Mais alors que Donald Trump a décidé de gracier les «otages» du 6 janvier, cette retraitée refuse de ne pas purger sa peine – même s’il n’est pas encore certain qu’elle puisse légalement se soustraire de la décision de Donald Trump. «C’est une insulte à la police du Capitole, à l’Etat de droit et à la nation», explique en interview celle qui a complètement tourné casaque. «Si j’accepte une grâce, je poursuis leur propagande, leur manipulation et toutes les faussetés qu’ils diffusent à propos du 6 janvier». Des propos forts dont la presse nationale et internationale s’est largement fait l’écho.
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