Officiellement, le Kremlin se dit prêt au dialogue avec le nouveau président américain. Mais les faucons du régime n’ont de cesse de souffler le chaud et le froid, mettant même en doute «l’existence de l’Ukraine en tant qu’Etat» en 2025

A la lumière du discours anti-occidental en vogue à Moscou, les propos tenus le mercredi 22 janvier par l’un des vice-ministres russes des Affaires étrangères peuvent surprendre. Invité à s’exprimer à l’Institut des études américaines et canadiennes de l’Académie russe des sciences, Sergueï Riabkov a assuré son auditoire qu’il existait une «fenêtre d’opportunité» pour que Moscou et Washington puissent s’entendre pour mettre fin à la guerre après l’investiture de Donald Trump. «Petite, mais bien réelle», a-t-il précisé. Et ce, après que le nouvel occupant du Bureau ovale a envoyé lundi ses premières piques contre le Kremlin, évoquant les pertes dans la guerre, l’état piteux de l’économie russe tout en incitant Vladimir Poutine à accepter un accord. Le lendemain, lors d’une conférence de presse, il a même fait miroiter la menace de nouvelles sanctions.

Mais n’empêche. Les officiels russes tiennent à souligner leur disponibilité pour mener un «dialogue sérieux» avec la nouvelle administration américaine. Tout en restant très vagues sur la suite des opérations. Une rencontre au sommet entre le chef du Kremlin et Donald Trump est-elle imminente, comme ne cesse de l’affirmer ce dernier? Et si oui, où? Quand? Les rumeurs et spéculations avaient pris une telle ampleur que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a tenu à calmer les esprits en soulignant que la Russie ne s’attendait pas à un «changement de fond dans la position américaine sur le conflit en Ukraine». Quant à la rencontre entre les deux leaders, elle n’était même pas au stade de la préparation, a-t-il assuré.

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