La Lausannoise sidère par sa capacité à donner vie à ses personnages dans son enquête sur son grand-père. «Dans ton intérieur», perle créée à l’Arsenic au printemps dernier, est à l’affiche du Théâtre Saint-Gervais, à Genève, jusqu’au 25 janvier
Apichatpong Weerasethakul. Quand, en fin de rendez-vous, on demande à Julia Perazzini de nommer un modèle, la comédienne et autrice cite le cinéaste multiprimé. Ce n’est pas une surprise. La Lausannoise aujourd’hui établie à Paris partage avec le réalisateur thaïlandais le même goût pour les univers oniriques où les vivants dialoguent tranquillement avec les morts et où les fantômes frappent par leur réalité.
Au Théâtre Saint-Gervais, dès mercredi, c’est son grand-père paternel que l’artiste ressuscite ainsi à l’affiche de Dans ton intérieur, notre coup de cœur de 2024 créé à l’Arsenic au printemps dernier. Mais, contrairement à la quiétude des films de Weerasethakul, le chemin que parcourt la quadragénaire pour parvenir à cet aïeul est tourmenté. Et la beauté de sa proposition réside dans la manière plus que vivante avec laquelle l’artiste restitue les multiples informateurs contactés lors de cette (en) quête chahutée.
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