Les participants au WEF ont pris acte d’un activisme étatique qui va infléchir l’économie mondiale ces prochaines années. Ils s’interrogent toutefois beaucoup sur la forme à donner à ces soutiens pour maximiser leur efficacité et éviter les déconvenues
Chantre du capitalisme libéral, le Forum économique mondial (WEF) ne peut ignorer le retour en force de l’interventionnisme étatique. Apparu il y a une petite dizaine d’années, le phénomène s’est accéléré depuis la pandémie. Pour preuve, selon des chiffres recensés par la société de conseil Kearney, en 2009, alors que l’économie mondiale traversait une profonde récession, 90 politiques dites «de type industriel» étaient menées contre… 2500 en 2023. Le constat est implacable.
Que ce soit en négociant le prix des médicaments ou en achetant des avions de combat, l’Etat met régulièrement son nez dans l’économie. Même en Suisse. A partir de quand parle-t-on de politique industrielle? «Il peut s’agir de subventions, de tarifs douaniers ou d’incitations à l’investissement», a énuméré mardi à Davos Bob Willen, directeur de la société de conseil Kearney. Aux côtés d’autres experts, il participait à une table ronde qui a cherché à «démystifier» les politiques industrielles. Sans y parvenir pleinement, tant le sujet est complexe et les avis teintés d’idéologie.
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