Suite à la série de désistements des favoris à la succession de Viola Amherd au gouvernement, toujours plus de noms de ministres cantonaux déboulent dans les discussions. Il ne faut pas y voir forcément un changement de paradigme: l’avantage des parlementaires fédéraux devrait se maintenir sur le long terme
La recette pour devenir conseiller fédéral? Elle compte évidemment plusieurs ingrédients. Mais l’un d’eux s’est imposé dans les discussions, élection après élection: pour avoir les meilleures chances, il faut être parlementaire fédéral. Car siéger à Berne procure un réseau de premier plan et permet d’être connu de ses pairs, ces «grands électeurs» qui décident qui peut siéger au gouvernement.
Comme toute règle tacite, celle-ci a connu des exceptions dans l’histoire récente: la socialiste Micheline Calmy-Rey, la démocrate-chrétienne Ruth Metzler, la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf et, dans une certaine mesure, l’actuel ministre socialiste Beat Jans. Ce dernier, même s’il avait officié des années durant sous la coupole fédérale, ne s’y trouvait plus au moment de son élection fin 2023, puisqu’il avait intégré le gouvernement de son demi-canton de Bâle-Ville.
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