Le candidat d’extrême droite, qualifié pour le deuxième tour de l’élection présidentielle en Roumanie fin 2024, demandait aux juges de Strasbourg de prendre des mesures d’urgence contre l’annulation du scrutin par la Cour constitutionnelle
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté mardi la requête de Calin Georgescu, candidat d’extrême droite qualifié pour le deuxième tour de l’élection présidentielle en Roumanie fin 2024, et qui contestait l’annulation du scrutin. La Cour constitutionnelle roumaine avait annulé en décembre le scrutin. Les autorités accusaient Calin Georgescu d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok.
Le candidat avait déposé sa requête le 16 décembre devant la CEDH au nom du droit à des élections libres. Il avait invoqué l’article 39 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui permet à la Cour de prendre des mesures «provisoires» en urgence, explique l’institution de Strasbourg dans un communiqué. Mais à l’unanimité des sept juges saisis pour cette affaire, la Cour a rejeté «la demande de M. Georgescu au motif qu’elle ne relève pas du champ d’application de l’article 39».
«La Cour ne prononce des mesures provisoires qu’en présence d’un risque imminent d’atteinte irréparable à l’un des droits protégés par la Convention», rappelle-t-elle. «De telles mesures ne peuvent d’ailleurs être adoptées que dans des circonstances exceptionnelles.» Cet arrêt ne préjuge pas des décisions ultérieures sur la recevabilité ou sur le fond des affaires en question, rappelle encore la Cour.
La semaine dernière, le gouvernement roumain a fixé pour le mois de mai les dates de la nouvelle présidentielle. Le premier tour aura lieu le 4 mai et un second tour le 18 mai, si aucun candidat ne remporte plus de la moitié des suffrages. Calin Georgescu a dénoncé «un coup d’Etat» et ses partisans sont descendus massivement dans la rue début janvier pour dénoncer un «vote volé».