ANALYSE. Les deux alliances constituées en vue de l’élection au Conseil d’Etat neuchâtelois ont officiellement lancé leurs campagnes. Face à une gauche conquérante, la majorité de droite se trouve dans une situation délicate

Un siège très convoité, deux blocs forts, des alliances inédites: les élections neuchâteloises du 23 mars prochain promettent un affrontement passionnant pour trancher la succession du PLR Alain Ribaux et la majorité au Conseil d’Etat. A deux mois du scrutin, les principaux protagonistes de cette bataille rangée sont entrés dans l’arène en brandissant leurs programmes de campagne. Pour rappel, l’Alliance neuchâteloise présente un ticket composé des PLR Crystel Graf, Laurent Favre (sortants) et Quentin Di Meo, ainsi que de l’UDC Thierry Brechbühler et de la centriste Manon Freitag. La Gauche unie s’aligne derrière les socialistes Florence Nater et Frédéric Mairy (sortants), les Vertes Céline Vara et Christine Ammann-Tshopp, et la popiste Sarah Blum.

Premier élément marquant, la manière dont les deux camps se sont dévoilés. La droite a choisi la sobriété d’une conférence de presse organisée vendredi dans le quartier général du PLR au centre-ville de Neuchâtel, tandis que la gauche a mis sur pied samedi soir une «grande fête» réunissant près de 300 membres des trois formations à la Maison du Peuple, à La Chaux-de-Fonds. Deux salles, deux ambiances, qui donnent à voir que les premiers adoptent une posture très défensive face aux seconds, qui ont fait trembler la République en décrochant une victoire écrasante à l’exécutif de la ville de Neuchâtel l’an dernier.

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