A la fin des années 1990, Kobra Production & Management était la pierre angulaire de la scène hip-hop romande. Jusqu’au 1er février au sein de l’espace Circuit, à Lausanne, une exposition revient sur ce parcours hors du commun

Un microphone moulé en sable posé sur un trépied en acier. Au sol, des résidus laissés par cette pièce imaginée par le plasticien Lucas Erin. Tout l’esprit du projet Kobra Héritage 1997-2017, présenté jusqu’au 1er février au sein de l’espace Circuit à Lausanne, se trouve là: les valeurs du hip-hop, la place du MC, la notion de transmission, l’idée de soutien, et ce qu’il reste après l’érosion causée par le temps. A travers des archives et une carte blanche, c’est le parcours de Kobra – label lausannois de distribution, production et management – que retracent cette exposition et le livre-coffret qui l’accompagne, dont la sortie est prévue le 31 janvier.

«Le concept de Kobra Héritage repose principalement sur la transmission. J’entends souvent des jeunes qui disent qu’il n’y a jamais rien eu en termes de hip-hop dans la capitale vaudoise. Ce qui n’est évidemment pas vrai, mais ils n’ont pas conscience du passé. Par exemple, à Marseille d’où je viens, toute la scène actuelle se réfère au groupe IAM car leur influence est connue de tous. Pour combler ce manque, je voulais partager notre histoire», explique Daniel Ewané, à la direction de Kobra depuis sa création en 1997 avec Laurent Chiappini et Vincent Kolb, désormais retirés de la structure. Une saga atypique narrée à grand renfort de coupures de presse, photos, tickets de concerts, pochettes d’albums, posters, enregistrements audio et vidéo, avec comme personnage récurrent son charismatique boss.

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