Le procès du spécialiste des villas et chalets haut de gamme s’est ouvert ce lundi devant le Tribunal correctionnel. Le Français, accusé de multiples malversations financières, s’estime victime d’une cabale orchestrée pour lui nuire. Récit d’audience

Des chalets de luxe à Megève et à Courchevel. Des villas avec hammam, salle de cinéma et garage souterrain à Cologny ou sur la Côte d’Azur. Eric Arnoux, promoteur qui voulait briller dans le très haut de gamme, désormais célèbre pour ses déconfitures à plusieurs dizaines de millions, se retrouve sur le banc des accusés du Tribunal correctionnel de Genève. Jugé depuis lundi pour de multiples malversations financières, l’intéressé se défend en évoquant crise, jalousie et trahison. Il assure avoir lui-même perdu bien plus que ses créanciers dans cette aventure, dénonce un complot visant à lui nuire et décrit une affaire qui fait pschitt.

Eric Arnoux, né il y a 58 ans à Grenoble, une formation d’ingénieur en bâtiment, présenté comme l’artisan de la débâcle du groupe Planet et bien d’autres sociétés sous son contrôle, a été arrêté le 29 mars 2017 à son arrivée à Cointrin. L’intéressé, qui s’était lancé dans la promotion immobilière de biens d’exception en Suisse et à l’étranger, a passé soixante-cinq jours en détention provisoire avant d’être libéré contre une caution de 250 000 francs. Depuis 2019, il réside à Dubaï et œuvre toujours dans le secteur de l’immobilier. «Le volume d’affaires est inexistant depuis deux ans», précise-t-il à l’adresse des juges. Le prévenu a gardé un très grand chalet à Megève, mais explique devoir emprunter à ses filles ou à des amis pour régler les charges.

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