OPINION. Alors que le fantasme de toute-puissance domine depuis l’élection de Donald Trump le 5 novembre, le désastre californien va peut-être obliger le président à redescendre sur terre bien plus vite que prévu, écrit Daniel Warner, politologue installé à Genève

Que se passera-t-il le 21 janvier après l’investiture de Donald Trump, élu 47e président des Etats-Unis? Beaucoup prédisent malheur et morosité. Mais il y a peut-être une autre façon d’envisager ce qui va se passer. Après tout, Trump a fait tant de promesses qu’il lui sera impossible de réussir tout ce qu’il s’est vanté de faire. Plus terre à terre, les incendies qui brûlent actuellement autour de Los Angeles et leurs conséquences seront à l’ordre du jour le 21 janvier. Les Californiens sans-abri exigent des actes présidentiels tandis qu’un Trump triomphant tentera de célébrer son inauguration à Washington et à Mar-a-Lago. Les incendies représentent un potentiel retour sur terre pour Trump et ses adeptes de MAGA.

Il ne fait aucun doute qu’entre le 5 novembre 2024 et le 20 janvier 2025, Donald Trump a été le personnage le plus important du monde. «La détermination de Trump à projeter une autorité inégalée se joue sur plusieurs fronts», a titré CNN. Il représente plus que la personnalité de l’année, selon le magazine Time, il est omniprésent.

Voir plus