La Zurichoise signe le premier grand succès de sa carrière en remportant en Australie le Tour Down Under, épreuve d’ouverture d’une saison World Tour qui doit être celle du développement du cyclisme féminin

C’est une sensation bizarre, mais dans ce pays, tout est un peu particulier, les animaux, le climat, même les gens. Que tout soit un peu sens dessus dessous Down Under est somme toute assez logique. A Adelaïde, capitale de l’Australie-Méridionale, en face de la Grande Baie, Noemi Rüegg a éprouvé un délicieux vertige. Elle a pleuré et ri en même temps, traversée à la fois par des émotions inconnues et une sensation de déjà-vu. Dimanche, la jeune Zurichoise a remporté le Tour Down Under, prestigieuse épreuve inaugurale de la saison cycliste. Elle n’en revenait pas, pas plus qu’elle ne s’était remise de sa victoire, la veille, dans la deuxième étape de cette course sur trois jours.

Premier succès sur le World Tour et premier grand titre, en un week-end et à seulement 23 ans, Noemi Rüegg a signé son entrée dans le grand monde. Très tendue à l’idée de rater cette opportunité, la coureuse de la formation EF Education-Cannondale a repoussé dimanche les attaques de ses concurrentes et a pris part au sprint final, remporté par l’Américaine Chloé Dygert, double championne du monde du contre-la-montre. Qu’importe, elle conservait ses 13 secondes d’avance au général sur la Néerlandaise Silke Smulders, deuxième du sprint. «J’ai été super nerveuse toute la journée, je voulais vraiment ramener le trophée. Mais mes équipières ont été parfaites et j’ai pu garder de l’énergie en début d’étape et me concentrer sur les deux derniers tours», a commenté la Zurichoise. La Genevoise Elise Chabbey a pris la cinquième place finale.