CHRONIQUE. Si jusqu'ici des tribunaux nationaux ont pu se saisir d'affaires de crimes internationaux impliquant l'Etat syrien, il revient aujourd'hui aux avocats de Syrie d'obtenir la mise à jour démocratique du système judiciaire et justice pour les victimes, un défi qui mérite toute notre solidarité, écrit Alain Werner, directeur de Civitas Maxima

Pendant des décennies l’espoir de justice pour les victimes du régime de Bachar el-Assad en Syrie ne se trouvait ni devant les tribunaux syriens, ni devant les tribunaux internationaux. La Cour pénale internationale (CPI) n’a en effet jamais pu traiter d’affaire concernant les crimes de masse commis en Syrie puisque ce pays n’a jamais reconnu la compétence de la CPI et que toute tentative par le Conseil de sécurité des Nations unies de référer la situation syrienne à la Cour ou de créer un tribunal ad hocaurait été bloquée par le veto de la Russie.

Malgré ces facteurs politiques, les Nations unies ont réussi à faire en sorte que les crimes commis pendant la guerre civile syrienne soient documentés et répertoriés autant qu’il a été possible, grâce à la création du Mécanisme international, impartial et indépendant (IIIM),créé en décembre 2016 par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies et basé à Genève.

Voir plus