Dans ce douzième roman, l’auteur invite à percevoir la beauté et à jouir du bonheur qu’elle procure, au-delà du deuil. Un voyage des bords de l’Yonne à la mer tyrrhénienne
Dans un jardin au bord de l’eau, une femme enterre son chat. Fouissant la terre, elle trouve un trésor – pièces d’or, bijoux. Négociant peu à peu ces richesses, elle laisse la maison désertée et voyage. A Naples, sur les traces de Virgile, elle rencontre un dernier amour. Quelques semaines dans la splendeur et la violence volcanique de la mer tyrrhénienne et de ses îles, puis dans la vigueur de l’océan Atlantique – et déjà c’est la fin. En un été, Louise perd ce chat adoré, son amant, le père de sa fille et son père à elle. Autant d’abandons pour celle que sa mère a laissée sans un mot à l’âge de 7 ans.
Et pourtant, Trésor caché n’est pas un livre funèbre. Il est éclairé par «une douleur lumineuse», porté par un appétit de vivre qui émanait déjà des Heures heureuses, douzième volume du Dernier Royaume (Albin Michel, 2023). C’est une quête inquiète de la beauté, et à travers elle, d’un bonheur «extrêmement farouche», cet autre «trésor caché». Déjà dans L’amour la mer, le mot de beauté revenait sans cesse comme s’il fallait, grâce à lui, conjurer le malheur, la dégradation, la perte.
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