Le futur président, qui prêtera serment lundi à Washington, a une avenue à son nom dans l’une des villes les plus hispaniques des Etats-Unis. Reportage le long de cette artère au cœur d’un nouveau bastion républicain qui illustre les bouleversements politiques aux Etats-Unis

Le maire de Hialeah, dans la métropole de Miami, l’une des villes les plus hispaniques des Etats-Unis, a tenu parole. Quand il avait accueilli Donald Trump pour un meeting en novembre 2023, Esteban Bovo Jr. lui avait donné un panneau d’une rue à son nom. Mais depuis qu’il a été élu en novembre 2024, le 47e président des Etats-Unis a, non pas une rue, mais une avenue de 6 kilomètres à sa gloire, un choix très officiellement entériné en décembre par le comté de Miami-Dade, avec le soutien d’élus démocrates. La preuve des accommodements avec le nouveau président qui prêtera serment ce lundi à Washington. La seule opposition est venue d’une représentante du quartier haïtien de Miami, qui s’est souvenue des attaques racistes du candidat accusant sans la moindre preuve les immigrants de l’île de «manger des chats et des chiens».

Sur l’ancienne avenue des Palmiers, il y a moins de ces arbres que de panneaux bleus avec l’inscription «président Donald J. Trump». Les inscriptions ont été plantées tous les 100 mètres. L’artère centrale est bordée de garages, d’échoppes de marijuana, ou de mini-supermarchés avec un comptoir ouvert sur la rue et servant des cafés cubains. Interrogée sur le nom de l’avenue, une jeune serveuse née à Cuba dit qu’elle n’a pas encore la citoyenneté lui permettant de voter mais que son père, arrivé aux Etats-Unis le premier, pense que «Donald Trump est bon pour le business». Dans le restaurant nicaraguayen d’à côté, deux employées, l’une Hondurienne, l’autre Nicaraguayenne, sont plus circonspectes face au nouveau nom de leur rue.

Voir plus