CHRONIQUE. Parmi les 5000 arbitres de football en Suisse, il n’y a que 122 femmes. Qui doivent aussi rapidement apprendre à faire face aux remarques désobligeantes qu’à maîtriser le rôle, car il est infiniment plus difficile de se faire accepter dans l’univers des juniors qu’à haut niveau, remarquent Déborah Anex et Laura Mauricio

On demande souvent aux arbitres d’où vient leur vocation. Dans bien des cas, le mot est trop fort. J’en connais moins qui se sont lancés par idéalisme que pour gagner un peu d’argent pendant leurs études, ou par conviction orgueilleuse de pouvoir faire mieux que les ânes qu’ils houspillaient à longueur de matchs. Mais la plupart, au départ, s’emparent du sifflet simplement pour rendre service.

Déborah Anex et Laura Mauricio ont ainsi commencé parce que leurs clubs respectifs cherchaient de bonnes poires pour remplir leurs obligations vis-à-vis des associations responsables. Point chez la Vaudoise de 32 ans et la Fribourgeoise de 28 ans de volonté impérieuse de diriger les autres, de faire respecter un règlement ou de féminiser la «profession» (qui ne compte que 122 femmes sur 5200 arbitres en Suisse). Non, à l’origine, juste un «pourquoi pas».

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