A Berne, des élus pointent des lacunes dans la connaissance de la «soumission chimique». Une pratique ancienne, mais qui a été mise en lumière par le procès des viols de Mazan
Avoir la certitude d’être victime d'un crime, sans s’en souvenir. C’est comme une double offense, que décrivent les personnes qui ont subi des viols sous l’effet de substances psychotropes. Le terme de «soumission chimique» est entré dans le langage courant avec le procès retentissant de Dominique Pélicot, condamné en France à 20 ans de prison pour avoir, pendant des années, drogué son épouse aux anxiolytiques avant de la violer et de la livrer aux abus de dizaines d’inconnus recrutés sur internet.
Dans son émission "Temps présent", la RTS donne la parole à plusieurs femmes qui, en Suisse, ont été victimes de viols après avoir été droguées à leur insu par un proche ou un conjoint. Pour Charlotte, 50 ans, la couverture médiatique du procès des viols de Mazan a été un «moment difficile», qui a fait ressurgir ses propres souvenirs. Elle s’est reconnue dans les «états» décrits par Gisèle Pélicot: les pertes de mémoire, la fatigue envahissante.
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