L’ancien diplomate converti en consultant publie prochainement un livre sur la task force Suisse-Deuxième Guerre mondiale dont il était le chef durant la crise des fonds en déshérence. Il explique pourquoi Credit Suisse a fait une erreur en livrant ses archives à des avocats américains. Et comment il faut empêcher de rouvrir la boîte de Pandore
Avec l’ouverture des archives et la fin de la Guerre froide, la Suisse va être confrontée à sa principale crise diplomatique et identitaire à partir du milieu des années 1990, à propos des fonds en déshérence des victimes juives du nazisme et de son rôle comme Etat neutre.
En 1996, Thomas Borer est nommé chef d’une task force pour mener le combat diplomatique, en particulier face aux Etats-Unis. Cette expérience unique, il la relate dans un ouvrage très documenté de 2000 pages, à paraître prochainement en allemand (Die Task Force Schweiz-Zweiter Weltkrieg). Alors que Credit Suisse – racheté par UBS entre-temps – ouvre de nouveau ses archives à la demande du Centre Simon Wiesenthal et sous le regard du Sénat américain, celui qui est consultant d’entreprise depuis plus de vingt ans, réagit sur ce nouveau chapitre d’un livre que l’on croyait refermé.
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