Le président iranien est attendu vendredi à Moscou pour signer un nouvel accord qui scellera les relations russo-iraniennes pour les vingt prochaines années. Un partenariat qui porte le même nom que celui signé avec la Corée du Nord en juin dernier

Vendredi, la Russie et la République islamique d’Iran consolideront leurs relations pour les vingt années à venir. Le président iranien, Masoud Pezeshkian, est attendu à Moscou où il rencontrera son homologue Vladimir Poutine pour signer un «partenariat stratégique global», dont les contours sont flous et dont les détails devraient rester secrets. Il portera sur «la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité», déclarait sur Telegram l’ambassade d’Iran en Russie la semaine dernière.

Selon le site d’actualité basé à Londres Middle East Eye, qui cite une source gouvernementale iranienne, l’accord aurait été conclu après 20 à 30 cycles de négociations et comprendrait 47 articles concernant un large éventail de domaines. Il y a d’abord le volet logistique: la Russie souhaite notamment développer un projet de corridor ferroviaire et maritime entre Moscou, Bakou et Téhéran, lui permettant de contourner les sanctions occidentales et de rediriger ses exportations vers l’Asie. «Quant au volet énergétique, les Iraniens sont particulièrement intéressés par des investissements russes dans le secteur gazier et beaucoup d’annonces avaient été faites récemment sans que rien ne se concrétise pour l’instant», explique Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

Voir plus