Depuis dix jours, le directeur de Meta modifie radicalement la stratégie de l’entreprise concernant la modération et la diversité au sein du groupe, louant notamment «l’énergie masculine». La vision réelle de l’entrepreneur de 40 ans interroge

Mais où est passé le jeune homme, au look de post-adolescent, qui souriait sur scène et voulait connecter le monde entier? Durant des années, Mark Zuckerberg a cultivé une image de gentil geek, donnant l’apparence d’un jeune entrepreneur un peu dépassé par l’empire planétaire qu’il avait créé avec ses réseaux sociaux. Et d’un coup, le gendre quasi idéal s’est transformé. Place à un homme au regard dur, louant la virilité et frôlant les idées complotistes. Alors, qui est Mark Zuckerberg, l’homme qui supervise près de 3 milliards d’utilisateurs avec WhatsApp, 2,4 milliards avec Instagram et plus de 3 milliards avec Facebook?

En une semaine, le personnage a crevé l’écran. Mardi 7 janvier, il publie une vidéo choc. «Nous allons nous débarrasser des fact checkers», annonce-t-il, car «les vérificateurs ont été trop orientés politiquement». Mark Zuckerberg veut aussi «mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre». Et il insiste sur le contexte: «Les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression».