La performance de la joaillerie a permis au groupe de luxe genevois d’enregistrer une croissance que personne n’attendait. Comme si le luxe n’avait jamais connu de ralentissement. A l’exception de la Chine et de l’horlogerie, toujours en recul

Richemont est un joaillier qui fait aussi de l’horlogerie, et pas l’inverse. Les derniers chiffres trimestriels, publiés jeudi, claironnent cette réalité de manière sonnante et trébuchante. Les résultats rappellent aussi à quel point la joaillerie domine le luxe en ce moment et qu’une marque se distingue de toutes les autres: Cartier. Au point de retourner la tendance générale et de prendre le marché à rebours. L’industrie du haut de gamme n’avait donné ces derniers temps que des signes de tassement. Et voilà que le groupe genevois et son fer de lance Cartier racontent le contraire.

Sur le troisième trimestre de l’exercice 2025 décalé, la palme revient donc à l’activité joaillière (qui comprend quatre marques: Buccellati, Cartier, Van Cleef & Arpels et Vhernier), qui a rapporté 4,5 milliards d’euros (4,2 milliards de francs), en hausse de 14%. Une performance d’autant plus remarquable que le comparatif était exigeant: la joaillerie affichait déjà une progression de 12% à la même période en 2023. Les spécialités horlogères ont joué le contrepoids en poursuivant leur recul, porté à -8% sur des ventes totales à 867 millions d’euros. En amélioration toutefois, puisque les ventes de montres affichaient -13% sur les trois premiers mois de l’exercice sous revue, et -19% sur le deuxième trimestre. Au final, le groupe de luxe genevois s’en sort avec un résultat trimestriel record, à 6,2 milliards d’euros (5,8 milliards de francs), en hausse de 10% à taux de changes constants.

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