ÉDITORIAL. La trêve obtenue à Gaza, qui devrait commencer dimanche, doit beaucoup à la pression américaine. Paradoxe: Benyamin Netanyahou attendait de pied ferme l’arrivée du nouveau président qui lui laisserait, pensait-il, le champ libre
A l’heure de retrouver la présidence des Etats-Unis, lundi, Donald Trump ne voulait pas s’encombrer d’une guerre à Gaza. Il suffisait donc de cela? Même si le cabinet israélien doit encore ratifier l’accord ce vendredi, une trêve devrait s’installer à partir de dimanche, une partie des quelque 100 otages israéliens seront libérés et les Gazaouis pourront retourner «chez eux». Ou plutôt, ils se rapprocheront des amas de ruines qui, pour beaucoup, remplacent leurs anciennes maisons sur cette bande de terre où règnent désormais la famine, la désolation, l’abattement et la rage.
Cet accord, dont Joe Biden a tenté un peu désespérément de s’arroger l’entière paternité, aurait pu être conclu, pratiquement dans les mêmes termes, il y a plus de 8 mois. Cela aurait épargné des milliers de vies humaines, principalement palestiniennes, mais aussi au sein de l’armée israélienne ainsi que, sans doute, parmi les otages détenus par le Hamas.
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